La communication gouvernementale et les médias sociaux : vers une nécessaire communication publique « 2.0 »
A l'ère du web 2.0, des réseaux sociaux, de l'omniprésence des technologies de
l'information et de la communication, du Fact-checking, du crowdsoursing, de
l’open data (l’ouverture des données publiques) et de la numérisation de
l'information et des données ; la communication gouvernementale doit
fondamentalement changer de visage afin d’impacter positivement sur la vie des
citoyens et sur l’image de marque de l’Etat.
L’idée même d’une
communication gouvernementale « 2.0 » (lire deux-point-zero) va au delà de cette grande vague de dématérialisation afin de mieux prendre en compte
la marque « ETAT » dans le cadre du marketing territorial.
Une marque « Etat du
Sénégal » plus à l’écoute des citoyens plus généralement et des riverains
plus particulièrement dans le cadre d’une communication proactive et
non-exhaustive.
Ainsi le web 2.0 et les medias sociaux permettront à l’état
d’intégrer cette notion de « riverain », un concept plus pertinent
que celui de citoyen dans un premier temps et dans un second temps régler le
problème de la non-exhaustivité avec l’accès à l’information.
En se penchant sur
certaines questions nous pourrons démontrer comment la machine étatique peut
concilier ces deux exigences sus-soulevés.
Une communication gouvernementale de proximité et
sans exhaustivité.
Tout d'abord, à qui
s'adresse la communication gouvernementale ? Au citoyen ? Au riverain ? A
l'usager ? Chacun de ses termes ne renvoie pas à la même notion. Selon Pierre
Lefebure, Maître de Conférences en science politique, « la notion
de citoyen a un caractère plus abstrait que celle de riverain, qui vise une
personne réellement ancrée dans un territoire ».
Or, la nouvelle génération
du web, les réseaux sociaux et le téléphone mobile, facilitant l’émergence de
l’administré communiquant poussent la communication publique dématérialisée à
s'adresser au citoyen, en tant qu'individu et au riverain incarnant une personne ancrée dans son
territoire et désireux de participer à la vie publique en mettant en avant sa
liberté d’expression, ses préoccupations et les éventuelles nuisances qui
pourraient le concerner dans son quotidien.
Ensuite vient le problème
de l'exhaustivité ; comment s'assurer l'accès de tous à l'information ? Cette
question, qui était une critique récurrente il y a une dizaine d'années se
régularise peu à peu avec la diversité des canaux de communication facilité par
la prolifération de la technologie (Internet, medias collaboratifs, téléphone
mobile, Smartphone et objet communiquant..).
En effet, l'accès à
internet au Senegal par exemple s'est beaucoup démocratisé avec la technologie
et les réseaux sociaux regroupés sous le vocable seconde génération du web ou
web 2.0.
De plus, on s'aperçoit
par ailleurs, et c'est une tendance forte qui va se confirmer, que de plus en
plus de personnes, qui n'ont pas internet à domicile sont tout de même «
connectées » ou peuvent s’informer ou informer grâce à leur téléphone mobile.
Le téléphone mobile au coeur de la communication
publique
Adopté massivement à
l'échelle du pays, le téléphone mobile doit devenir aujourd'hui un véritable
couteau suisse de la communication publique et c'est particulièrement vrai au
niveau des adolescents pour qui le mobile devient un outil d'émancipation et au
niveau des zones rurales ou le telephone est le seul canal de contact avec le
reste du pays.
Il est clair que la
communication gouvernementale, publique, citoyenne, riveraine ou territoriale devra accorder dans un avenir
proche une place plus importante au virtuel généralement et au web 2.0 ainsi
que le telephone mobile afin d’etre plus singulière (dans une communication One
to One car chaque citoyen est singulier), efficace (à temps réel) et performante
(moins de ressources pour plus de résultats).
Grace aux technologies web 2.0, la communication
gouvernementale sera en mesure d’assurer :
·
Un bon management de la marque « ETAT DU SÉNÉGAL »
·
Une meilleure visibilité et une lisibilité des
politiques, projets et programmes
sectoriels
·
Une facilitation de l’accès aux données
·
Une meilleure diffusion des informations
relatives aux activités et réalisations du gouvernement et de l’Etat
· Une amélioration du marketing des politiques,
projets et programmes par la collaboration
·
Un suivi en temps réel de la fabrication de
l’identité territoriale au grès des événements.
·
Une gestion de l’ E-Réputation
2.0 de l'Etat du Sénégal
· Une compréhension des tendances, des
controverses, des débats en suivant leurs actualités, leurs dynamismes, leurs
cycles de vie.
· Une disponibilité de ressources humaines
qualifiées capables de conduire les politiques de communication
·
Un bon
Public Community Management
· Une allocation
optimale de ressources conséquentes à la Communication gouvernementale
Aboubacar
sadikh ndiaye
Consultant/Formateur en web
2..0
Social Media Strategist
omega.intell@gmail.com
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