Sollywood : l'entreprenariat digital au chevet de l'audio-visuel Sénégalais

DINAMNEKH, JT RAPPé, sont des séries et des contenus made in Sénégal qui veulent donner un autre visage au secteur de l'audio-visuel Sénégalais grâce au support numérique que représentent internet généralement et Youtube particulièrement. Face à la montée de ces contenus,  théâtre, film ou émission qui connaissent aujourd'hui un vrai succès sur les plateformes de Webtv, une question vient à l'esprit : est- ce une nouvelle voie de sortie pour les entrepreneurs sénégalais de l'audio-visuel pendant que le secteur est en plein passage de l'analogique au numérique ?




                                   



DINAMANEKH, JT Rappé, des coups de cœur qui font le buzz sur la toile


La série DINAMANEKH est un feuilleton sénégalais qui met en avant deux jeunes filles sénégalaises. Elle dure moins de 18 minutes et cartonne sur Youtube et sur presque toutes les plateformes de webtv au Sénégal.

C'est également le cas du JT Rappé, un journal hebdomadaire en version hip-hop, animé par deux papes du rap sénégalais XUMAN et keyti. Ce journal alternatif pur produit sénégalais, connu sous le nom de JTR ou journal télévisé rappé a fait la une des médias à l'international depuis son lancement il y a quelques mois. Chacune de ces deux séries ou émissions totalise déjà plus d'1 million de vues sur Youtube avec une dizaine de numéros seulement.

Pour la série DINAMA NEKH, elle impressionne car dépassant plus de 100.000 vues par semaine et par épisode du jamais vu dans le secteur audio-visuel. A coté de ces deux séries très populaires il faut aussi signaler qu'il y a en d'autres comme TUNDU WUNDU, DIVISION X DAKAR, POD et ses Podettes ou encore DAKAR NE BOSSE PAS, qui promettent de cartonner sur le web et de représenter dignement le succès des entrepreneurs audio-visuels sénégalais dans cette course aux contenus africains. Enfin des « films » localement conçus pour accélérer la naissance de Sollywood.


                              
 

Un numéro du journal rappé
 

SOLLYWOOD ou la promesse d'une puissance cinématographique made in Sénégal !


Sollywood est donc un mot-valise associant le « S » du SÉNÉGAL et le « ollywood » de Hollywood (suivant le même modèle que l'expression Bollywood : « B » de Bombay et « ollywood » de Hollywood).

Sollywood comme Nollywood est un terme utilisé ici dans le cadre de cet article pour évoquer l'importance grandissante du cinéma au Sénégal à travers ses nouvelles séries. Si le Nigeria et l'inde sont des puissances cinématographique reconnues à coté des États-Unis (Hollywood), il faut dire que la prolifération des contenus made in Sénégal promet de faire du Sénégal une future « puissance » cinématographique grâce à la webtv. Nous sommes encore loin du Nigéria qui produit chaque année 2 000 films vidéos mais un avenir se dessine sur le digital avec Sollywood.


Quel modèle économique pour les séries sénégalaises sur internet.


Youtube avec ses milliards de vues fait rêver mais ce n'est pas impossible d'y faire fortune. il faut disposer d'un contenu original et très attirants pour égaler des vidéos comme Gangnam STYLE qui ont récolté plusieurs millions de dollar grâce à la monétisation.

Les contenus sénégalais Dinama nekh et autres Jt Rappé pour ne citer que ceux là connaissent déjà une certaine popularité sur youtube et sur certaines webtv comme Marodi .tv ou Carrappide.com mais cela reste insuffisant pour permettre une rentabilité économique uniquement basée sur le trafic web.

Pour y arriver les entrepreneurs de l'audio-visuel en charge de ces projets doivent combiner plusieurs modèles Economiques pour être viable économiquement :

D'abord il y a le gratuit sur internet avec une monétisation du trafic grâce à une chaine youtube. Et pour augmenter les vues, les entrepreneurs doivent recourir au community management sur les réseaux sociaux comme facebook et twitter avec du Référencement SMO et du Display.

Ensuite diversifier les plateformes et supports de diffusion pour augmenter les revenus. Cela signifie que l'entrepreneur n'est pas dans le cas d'un « Pure player » mais rend disponible son contenu sur d'autres supports comme la télévision pour augmenter sa popularité et attirer des sponsors et autres sources de revenus.

En outre il y a le payant qui nécessite de déposer ces contenus dans des plateformes de VOD mobile ou Tv avec des accords de partenariats « Revenu Sharing » sur les Téléchargements.

D'autres modèles économiques sont possibles et imaginables pour permettre à ces nouvelles séries sénégalaises d’être économiquement viables grâce à internet, la VOD, la TV Connectée et les supports numériques ( notamment l'internet mobile qui croit de manière exponentielle) qui promettent déjà un bel avenir aux entrepreneurs sénégalais et africains du secteur l'audio-visuel.


Aboubacar sadikh ndiaye
Tech Entrepreneur
Social media Strategist




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